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Quelques inventeurs

L'escrime moderne doit beaucoup à un certain nombre d'inventions capitales, tant sur le plan de la sécurité que de l'arbitrage. La plus significative est sans conteste l'épée électrique, permettant un contrôle électrique des zones touchées par les adversaires.

Le masque

En 1750, La Boëssière Père, maître d'armes, en crée le premier exemplaire en Fil de Fer. Il est fait alors de "treillis de toile, grillagé de fer, garni de cuir, avec ressort en fer forgé". Malgré son évidente utilité, les tireurs et même les enseignants, refusent cet instrument protecteur par excès de forfanterie et de coquetterie; Il dérange en effet la perruque et dissimule les visages tant poudrés.

Il sera mis à la mode par un éminent élève de son inventeur, génial escrimeur : Le Chevalier de Saint-Georges. Grâce à cette protection, les mouvements deviennent plus libres et le maniement des armes prend un nouveau tour, notamment avec la possibilité des ripostes après parade...

Le plastron électrique

C'est en 1840 que le célèbre illusionniste Robert Houdin, passionné d'escrime, invente le plastron électrique. Il en dépose le brevet. Cette invention est jugée absurde à cette époque où l'on en est aux prémices de l'utilisation de l'électricité.

L'épée électrique

En 1936 Électrification de l’Épée grâce au lyonnais Paul Valentin. L'électrification des armes a été très importante, car en assistant les arbitres pour rendre les contrôles plus fiables, elle a libéré les escrimeurs. La vitesse a pu se développer dans des proportions parfois spectaculaires, et les tactiques ont pu rapidement évoluer.

Le système électrique de détection des touches

La première compétition à l'épée jugée avec un appareil électrique a lieu en 1855. Il faudra attendre 1931 pour une officialisation des tournois à l'épée électrique. C'est le milanais Carmina qui mis au point l'appareil pour le fleuret. Il est officialisé en 1955. Le sabre ne sera électrifié qu'en 1986.

1996-2004 : Frédéric Marciano, polytechnicien, finalise la machine de signalisation d'escrime utilisée lors des JO.

Pourquoi la tenue d'escrime est-elle blanche ?

Initialement, on faisait confiance à la parole des tireurs pour comptabiliser les touches.
À la fin du XIXème siècle des pointes d'arrêt étaient soudées à l'extrémité de l'épée et recouverte de fil poissé. La pointe accrochait la veste de l'adversaire à l'endroit de la touche, mais elle la traversait souvent.
Pour palier à ce problème, Léon Sazie, romancier de son état, inventa dans les années 20, la pointe d'arrêt à 3 branches.
Avant l'apparition du système électrique de détection des touches, un autre système fut mis en place : c'était le principe du bouton marqueur. On trempait la pointe des lames dans une substance traçante (sorte d'encre), si bien que les touches laissaient une marque sur la veste de l'adversaire. Ces traces se voyaient beaucoup mieux sur une veste blanche.
Paul Souzy perfectionna le système par une « épée électrophone », composée d’un boîtier, d’un fil de corps et d’une épée. Elle annonçait les touches par un ronfleur à pile et par ampoule électrique, et marquait au carmin l’endroit de l’impact.

Aujourd'hui selon les règlements, la tenue peut-être de n'importe quelle couleur sauf noire. Cependant la majorité des escrimeurs restent fidèles au blanc.

L'Escrime - Un peu d'histoire

Étymologie : Le terme « escrime » est issu de l'ancien français escremie lui-même dérivé du francisque skirmjan signifiant « défendre, protéger ». Ce détour étymologique nous permet de prendre conscience que l'escrime est un art de défense, et plus spécifiquement l'art de se défendre avec une arme blanche.

Origine : C'est durant le siècle de Saint Louis qu'apparaissent dans les écrits les premiers maîtres d'armes professionnels. On reconnaît alors que manier l'épée nécessite un enseignement à la fois théorique et pratique, et cet enseignement est recherché par la noblesse, qui risque fréquemment sa vie sur le champ de bataille, et qui est la seule à pouvoir prétendre à la possession d'une belle épée de qualité.

Au XVème siècle l'escrime connaît sa première révolution avec l'invention de la rapière. Cette arme, exceptionnelle pour son époque à tous les points de vue, va complètement transformer l'approche de la discipline. C'est le premier pas vers une escrime de loisir : il s'agit des premiers concours et compétitions d'escrime, qui prennent la suite des anciens tournois pour une noblesse qui voit les derniers feux de la chevalerie. La rapière apparaît en Espagne vers 1470. Son nom est un dérivé de l'espagnol espada ropera, c'est-à-dire "épée que l'on porte avec ses vêtements" : plus simplement, il s'agit de la première épée de ville.

Durant le XVe siècle, la rapière, dont l'usage se répand en Méditerranée, est notamment exportée en Italie. Les maîtres italiens connaissent l'arme mais pas son maniement : ils réinventent complètement, de leur côté, la façon d'utiliser la rapière selon l'essai de Camillo Agrippa. Elle s'allonge (1m10), sa pointe s'affine et sa lame s'étrécit. Arme polyvalente, elle permet avec autant d'aisance de porter des coups d'estoc et de taille.

La rapière, en fait, répond à l'apparition des armes à feu. Ces dernières ayant provoqué la disparition progressive des armures, qui ne peuvent les contrer, les armes blanches peuvent aussi s'affiner et préférer la finesse et la rapidité à la force brutale. Son usage se répand progressivement dans toute l'Europe de l’Ouest : dans les années 1490-1500, elle arrive en France suite aux guerres d'Italie qui ont également amené la Renaissance dans ce même pays ; elle apparaît en Angleterre et en Allemagne vers 1515.

En France, la codification de l'escrime, la définition de ses termes et l'organisation d'une pédagogie de l'escrime eu lieu au cours du XVIIème  siècle par des maîtres d'armes tels que Le Perche du Coudray, Besnard ou Philibert de la Touche. L'absence de masque de protection à treillis métallique conduit à l'élaboration de la phrase d'armes (l'enchaînement des actions offensives, défensives et contre-offensives réalisées lors d'un assaut).

L'escrime est l'un des sports où le français est la langue officielle. Chaque pays utilise sa langue pour les compétitions nationales, mais dès que la compétition devient internationale, le français est obligatoire pour l’arbitrage. « En Garde ! Prêts ? Allez ! Halte ! ... ». L’arbitre dispose en plus d’un code de signe pour expliquer chaque phrase d’armes.

Anecdote... Le dernier duel connu en France... 1967 !

Le 19 avril 1967, après une joute oratoire entre François Mitterrand et Georges Pompidou à l’assemblée nationale, les cris fusent de tous côtés. Gaston Deferre, député de Marseille, lance à René Ribière, député du val d’Oise « taisez-vous, abruti ! » et refuse de retirer son propos. Rendez-vous est pris pour un duel à l’épée le lendemain, à Neuilly. René Ribière sera deux fois touché au bras et c’est le médecin de l’Assemblée Nationale, présent, qui exigera l’arrêt du combat.

L'Escrime Sportive

L’escrime sportive est une des premières disciplines qui furent admises aux jeux olympiques modernes. Sa pratique exige de l’adresse, de la rapidité, de l’astuce et une bonne forme physique. C’est un des sports les plus prestigieux et élitiste. Son ancien caractère militaire a été substitué par l’esprit de la compétition.

L’escrime sportive est dotée d’un règlement détaillé, de fédérations nationales et d’une fédération internationale. Il existe trois armes : le fleuret, le sabre et l’épée, chacune obéissant à une réglementation particulière. 

En raison des dimensions de la piste et de la rapidité de maniement des armes, les déplacements sont linéaires et il est interdit de sortir de la surface de « jeu » sous peine de sanction.

Les armes sont réglementées (longueur, poids, sensibilité de la pointe pour l’épée et le fleuret).

La tenue d'escrime est aussi strictement réglementée (masque, veste, gant pour le bras armé et pantalon ; protège poitrine pour les femmes et cuirasse de protection pour les hommes).

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